Le défi principal de la communication orale est de bien se faire comprendre.
Les gens ont tant de préoccupations en tête que souvent ils n’écoutent pas vraiment, facilement distraitspar des paramètres extérieurs : l’apparence physique, le regard ou les vêtements de l’orateur, l’environnement qui les entoure, etc.
Autant d’éléments qui éparpillent leur attention en tant qu’auditoire.
Alors comment se faire entendre et comprendre lors de prises de parole en public, et permettre à vos interlocuteurs de se concentrer sur votre discours ?
La sursollicitation du cerveau entraîne un défaut d’écoute
Il est important de comprendre que la plupart du temps, les gens n’écoutent pas. Même si l’on vient vous féliciter à l’issue d’un discours, d’une conférence ou d’une session de formation, votre auditoire ne vous a probablement pas vraiment écouté, ou n’a retenu qu’une infime partie de ce que vous avez dit. Ce n’est pas que les gens ne veulent pas écouter ou se fichent de vos propos. C’est simplement que le flot de sollicitations, de pensées et d’informations auquel nous sommes tous soumis au quotidien encombre les esprits et entraîne un défaut d’écoute général. Les gens sont assaillis, plus ou moins fatigués, plus ou moins disponibles et cela détermine leur degré de concentration, d’écoute, et de compréhension.
L’impact d’un discours n’est pas une question d’intelligence
Votre capacité à vous faire entendre et comprendre n’a rien à voir avec votre intelligence, vos compétencesou même la pertinence de votre discours. L’impact de votre discours se joue ailleurs : dans votre attitude, le charisme que vous dégagez, votre présence. C’est en donnant l’énergie capable de porter et accompagner votre message, que vous donnez de l’impact à votre discours : mettez-vous dans l’état d’esprit de faire un cadeau à votre auditoire lorsque vous vous exprimez, soyez dans une dynamique de partage. Vous verrez que cela augmente considérablement votre capacité à vous faire comprendre.
L’émotion et votre présence physique créent l’impact de la parole
Un discours prononcé sans émotion et sans intention marquée ne fonctionne pas. Bien loin de l’intelligence, c’est la part d’émotion que vous transmettez qui permet d’accrocher le public, car elle va résonner en lui, même inconsciemment. Votre métier ou votre champ d’intervention importe peu : que vous soyez dans la médecine, le management, le commerce ou les soins, votre propre émotion s’inscrit dans votre façon de dire les choses. L’émotion de l’orateur vient réveiller le sentiment d’implication chez l’auditoire. Vous devez également travailler votre élocution et votre propre implication dans la dimension physique et musculaire pour asseoir votre présence et clarifier votre discours, en faciliter la compréhension. C’est à vous en tant qu’orateur de réveiller les esprits, de susciter l’intérêt, et de sortir votre auditoire du magma de pensées qui l’envahit. Vous devez faire l’effort de porter votre pensée jusqu’à vos interlocuteurs. Votre implication d’orateur et de fait l’impact que vous créez se construit physiquement, je le répète sans cesse dans mes formations de prise de parole en public : elle commence dans l’ancrage au sol, donc dans votre posture, et finit dans le regard, qui va mobiliser votre énergie pour atteindre votre auditoire, et vous permettre de bien vous faire comprendre. Cet article vous évoque un sentiment familier ? Celui de la difficulté à faire passer vos messages en tant qu’orateur, ou à focaliser votre attention sur un discours en tant qu’auditoire ?
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